20 Mai École des métiers des Faubourgs-de-Montréal : Un défilé Émergence 2016 des plus festifs
L’École des métiers des Faubourgs-de-Montréal présentait hier soir, dans son auditorium, le défilé “Émergence 2016“. Un rendez-vous auquel les différents corps de métiers valorisés par l’école ont contribué collectivement, alliant la coiffure au maquillage et à la création de mode dans un esprit joyeux et convivial.
Conviés à assister à cette soirée chargée de bonne humeur, nous nous y sommes immergés avec curiosité. Organisé par tableaux thématiques, le défilé donnait l’occasion aux élèves de démontrer leur apprentissage technique tout en offrant un spectacle divertissant à leurs proches qui avaient fait le déplacement pour les applaudir.
Dans une ambiance de fête de fin d’année, ponctuée de cris d’encouragement et d’applaudissements à tout rompre, les différents tableaux se sont enchaînés. Après les “Babydolls” en pyjamas légers, ce sont des bambins sautant à la corde et courant de part en part de la scène qui nous sont apparus. Le thème? “Voici l’été“, avec toute la frivolité guillerette qu’on imagine. Ce sont ensuite les “Collégiennes rebelles” qui ont fait leur apparition, en uniforme scolaire et moue boudeuse. Puis les “Dandys“, en kimonos estivaux à imprimés fournis. Nouvelle arrivée enfantine avec “Makeba“, avec ses petites filles aux jupes à fleurs. Pour “Jeu de rôle“, les princesses de Disney pavanent dans leurs tutus de couleurs vives et de paillettes.
Ambiance bien-être et relaxation dans le prochain tableau intitulé “Yoga Zen“. Une petite pause mystique avant l’arrivée rythmée des hôtesses d'”Air Faubourgs“. En hommage à David Bowie, les étudiants de l’école des métiers des Faubourgs-de-Montréal ont proposé des ensembles jeans et t-shirts estampillés de l’éclair rouge emblématique de l’artiste, tout en jouant sur les maquillages iconiques qui ont fait sa renommée. Un “Salut David!” comme une dernière révérence au génie parti trop tôt.
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Changement de décor avec “Breakfast chez Tiffany“, qui nous replonge dans l’univers chic et new yorkais de Truman Capote. Place aux petites robes noires sous toutes leurs formes. Dans le tableau suivant, les robes sont également noires, moulantes en lycra cette fois. Direction l’Orient et ses danseuses langoureuses avec “Gravé sur ma peau”, pour une démonstration de maquillage de peau / tatouage éphémère entre dentelles et or.
Escale à Paris pour un prochain tableau revisitant la petite veste Chanel. Dans “Une touche de Chanel“, les élèves se sont amusés à proposer de nombreuses versions de cette pièce iconique du vestiaire féminin. Autre escapade, un peu plus à l’est avec “Voyage en Ukraine” et ses manteaux de laine tirés de contes de la Taïga.
Montée de testostérone dans le tableau suivant: “Les classiques urbains“. Un vestiaire masculin, où vestons et chapeaux s’adoptent avec prestance. Montant encore d’un cran dans la recherche d’élégance, le tableau “Les Oscars” propose des robes de cocktail et de soirée, finissant avec une robe d’un blanc immaculé que la mariée d’un soir porte avec une classe de véritable princesse.
Enfin, le défilé se conclut par un tableau intitulé “Masquerade“. Une performance live dans laquelle les coiffeuses-maquilleuses de l’école des métiers des Faubourgs-de-Montréal préparent sous nos yeux leurs protégées. Les parures décadentes et les masques mystérieusement captivants donnent un effet de carnaval aussi festif que fantasque. La célébration touche à sa fin mais la fête ne semble pourtant que commencer!
Le spectacle proposé par l’école des métiers des Faubourgs-de-Montréal était simple comparé aux écoles de mode montréalaises comme le Cégep Marie-Victorin ou le Collège LaSalle. Mais il se dégageait une telle fierté, une telle joie de vivre, pleine d’humour et d’auto-dérision que l’expérience faisait chaud au coeur. Il fallait entendre les encouragements et les élans d’amour lancés depuis la salle pour comprendre à quel point cette école est une grande famille.
Hommage aux anciens de l’École des métiers des Faubourgs-de-Montréal
Dans une intermission dédiée aux anciens de l’École des métiers des Faubourgs-de-Montréal, nous avons pu découvrir quelques portraits de créateurs, costumiers ou coiffeurs ayant réussi, ici au Québec ou ailleurs dans le monde.
Nous avons ainsi écouté:
Sarah Gabrielle Perron qui travaille dans l’atelier de costumes de la compagnie Cavalia. Sarah Gabrielle suit Cavalia dans le monde entier. Elle travaille à l’entretien et à la réparation des costumes de la troupe mais elle est également en charge de l’achat de matériel pour les spectacles, ainsi que du maquillage et de la coiffure des artistes équestres.
Maxen Aly, ancien couturier et patroniste devenu “fit technicien” dans l’industrie de la mode montréalaise avant d’ouvrir avec son associé Sandro Battaglia la boutique Battaglia & Aly sur le boulevard Saint-Laurent. Une boutique dédiée à la mode masculine sur-mesure.
Emilie Dubois racontait depuis Paris, sa ville d’adoption, son parcours au sein des ateliers de création de Lanvin, Yves Saint-Laurent, Hermès, Kenzo et Stella McCartney. Emilie travaille depuis 9 ans dans les ateliers de Louis Vuitton.
Samantha English, qui créait son premier salon de coiffure à 19 ans et nous présentait en vidéo son nouveau salon avec espace barbier et coiffure à Châteauguay.
Et enfin Zazoon Huyn, qui a bâti sa réputation de coiffeuse en participant à des shootings et éditoriaux de mode pour la presse magazine avant de co-fonder son propre salon de coiffure Käaz sur l’avenue Laurier à Montréal.
Autant d’exemples de réussite, que l’école saluait avec la remise de prix, pour inspirer les jeunes générations.