19 Mai Cégep Marie-Victorin: Défilé Collection 2016 des finissants en design de mode
Les finissants en design de mode du Cégep Marie-Victorin présentaient hier soir au public leur défilé “Collection 2016“. Un rendez-vous auquel Trendsconnection était convié, et que nous n’aurions manqué sous aucun prétexte.
Rendez-vous à 18h au TAZ, cet espace gigantesque et unique en bordure de Montréal. Mi-skatepark, mi-roulodôme, le TAZ est habituellement le repère des jeunes skateurs, virtuoses du BMX, adeptes des patins, trottinettes et autres transport à roulettes. Un lieu sportif dans lequel on ne s’attend a priori pas à assister un défilé de mode. Et pourtant, la salle est si vaste que le show opère.
Sous le jeu de lumières des projecteurs et rythmés par une musique cadencée, les mannequins font leur tour de piste comme de véritables athlètes esthètes. Un défilé minuté et rapide, mais efficace, divertissant et plein de surprises. Que ce soit pas une intermission de danse hip hop ou un micro concert gospel et R’n’B, le défilé des finissants en design de mode du Cégep Marie-Victorin n’a pas manqué son objectif: faire rêver, démontrer le talent des étudiants finissants et insuffler un vent de nouveauté pour le moins rafraîchissant à la mode québécoise.
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Marie-Victorin: une Collection 2016 sous le signe du street wear et de la fourrure
En regardant défiler les propositions des finissants, plusieurs réflexions s’imposent: tout d”abord, la grande majorité des pièces sont tout à fait portables. Une approche commerciale qui peut paraître évidente en design de mode mais qui ne l’est finalement pas tant en réalité. Puisque s’il y a bien un endroit où les étudiants peuvent se libérer des diktats du marché, ne pas se soucier de la faisabilité et de la mise en marché de leurs créations, c’est bien dans un défilé de finissants. Or ici, en dehors de quelques pièces comme le spectaculaire blouson que nous rebaptiserons “homard blanc” (en photo dans la galerie), les silhouettes proposées s’inscrivent clairement dans l’air du temps.
Au programme de ce défilé Collection 2016, une influence street wear indéniable, avec des pièces pensées pour être confortables et laisser les mouvements libres: petites jupettes de danseuses, shorts à taille haute, jupes longues doudous, crop tops ou brassières qui dévoilent des ventres fermes, bermudas de voile transparent en clin d’oeil à l’univers des basketteurs, blousons sur tuniques, pantalons élastiqués aux chevilles, jumpsuits version longue et courte.
Les couleurs sont neutres et douces (rose pâle, bleu pastel, vert d’eau, gris clair), ponctuées par instants d’un jaune moutarde qui tranche, d’une touche de fourrure orangée ou de paillettes qui scintillent.
Autre grande récurrence dans le travail des finissants de Marie-Victorin: la fourrure. La fourrure en manteau à capuche oversize, en blouson zippé, en jupette de patineuse. La fourrure en détail sur une veste d’homme, en liseret au bas d’une jupe ou d’une cape, en épaulette ou en col. Véritable emblème de la nordicité made in Montréal, la fourrure se travaille avec ingéniosité et modernité, redorant le blason d’une industrie autrefois florissante.
Nous ressortons du Taz avec la certitude que la relève de la mode québécoise a un bel avenir devant elle. Combien d’étudiants sauront transformer ce qu’ils ont appris au Cégep Marie-Victorin en talent et en réussite? Seul l’avenir nous le dira. Mais une chose est sûre, tous les outils sont là. Ne reste plus qu’à souhaiter aux étudiants de continuer à cultiver leur savoir-faire, leur inventivité et leur sens du détail!