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Défilé des finissants de l’École Supérieure de Mode de l’ESG UQAM 2016: pour une relève inspirante!

Le défilé, en images, des finissants de l’École Supérieure de Mode de l’ESG UQAM

Mercredi soir, les finissants de l’École Supérieure de Mode de l’ESG UQAM, la célèbre école de mode montréalaise, présentaient au public et aux médias un défilé collectif haut en surprises et créativité. Sur la passerelle, se sont tour à tour dévoilées les collections de Ludivine Sales, Fanny Saulnier, Marie-Soleil Lemay-Couture, Pierre-Alexandre Mercadié, Carole Berthet-Bondet, Marjorie St-Jean, Dorothée Tessier-Thomas, Anne Marquis et Ivana Araya Espinoza.

Ludivine Sales: Catharsis

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Pour son défilé de finissante, Ludivine Sales a imaginé une collection sur le thème de la Catharsis. Une réflexion sur le deuil, de la reconstruction personnelle à l’acceptation et l’apaisement qui s’exprime par des pièces de caractère (combinaisons-pantalons, jupe longue et perfecto découpé) et modernes, jouant entre les teintes blanc, bleu clair et brut du denim revisité, dans une expression de franges qui ajoutent au tout un soupçon de décadence et de légèreté. Une bouffée d’air frais qui contraste avec la profondeur du sujet. Pour sa collection, Ludivine Sales a remporté le 2e Prix Gestion Georges Coulombe.

Fanny Saulnier: Bridge to the Future

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Plongée dans une ère futuriste avec Fanny Saulnier, qui nous propose des silhouettes tout droit inspirées des thèmes de la bioéthique. Pièces certainement les plus intéressantes de cette collection, les robes se parent d’alvéoles de corail, dont les influences marines ont été clonées dans leur version plastifiée. Si les formes ne semblent pas toujours flatteuses, la douceur féminine qui s’en dégage séduit et interpelle le regard. Pour sa collection, Fanny Saulnier a remporté le3e Prix Gestion Georges Coulombe

Marie-Soleil Lemay-Couture: Imperception

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“Lorsque les perceptions sont altérées, elles deviennent imperceptibles”, nous annonce d’emblée Marie-Soleil Lemay-Couture. Pari réussi et salué par le jury puisque Marie-Soleil remportait hier soir le prix Telio pour son étonnant jeu d’impression en trompe l’oeil. Sur la passerelle, chaque silhouette donnait lieu à la surprise, tantôt par ses expressions de matière, tantôt par ses formes débridées ou la structure ouverte et aérienne de ses vêtements. Une variété d’idées tout en demi-ton chromatique, qui se mêlent avec une harmonie déroutante. Chapeau!

Pierre-Alexandre Mercadié: Biomimesis

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Quelle minutie, quel sens du détail et de la poésie moderniste! Pierre-Alexandre Mercardié a remporté hier le 1er Prix Gestion Georges Coulombe pour sa collection Biomimesis. Une ode au biotextile, et à cette articulation futuriste à la Ying Gao, entre l’être humain, le textile et le vivant. Il se dégage de ce travail une inventivité tout en maîtrise technique, dont les évocations chimériques et organiques délient l’imagination. Un designer à surveiller de près!

Carole Berthet-Bondet: Teddy

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Manteaux doudous, maxi sacs peluchés qu’on traîne comme un enfant sachant à peine marcher, moufles douillettes ultra-larges…la mode selon Carole Berthet-Bondet se veut régressive. Une plongée dans ce monde enfantin qui, propulsé à l’ère contemporaine, devient fantasmagorique. Un rêve éveillé, dans lequel on retrouve quelques-uns des codes forts d’Alexander McQueen, du manteau sans cou aux capuches énigmatiques. Une réinterprétation qui ne manque pas d’humour!

Marjorie St-Jean: The Girls on the Go

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Quelle meilleure façon d’amadouer son public qu’en faisant défiler d’adorables bambins? La présentation de Marjorie St-Jean a sonné l’heure de la récréation, à coup de “Oh!” de “Ah!” conquis et d’oeillades attendries. Devant nos yeux, le spectacle était tout à fait réjouissant. Tant du côté de la mise en scène, que du point de vue des silhouettes elles-mêmes. Pour cette collection dédiées aux femmes et leurs fillettes, Marjorie St-Jean a proposé un style alliant sportswear, urbanité et nordicité. Une harmonie chargée de pop, à coup de touches rose fluo et de tuques en fourrure, qui n’a pas manqué son objectif à la fois dynamique, confortable, et féminin. Bravo!

Dorothée Tessier-Thomas: Hensen

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Ambiance tokyoite et kawaii avec Dorothée Tessier-Thomas pour cette collection automne-hiver 2017 sous le thème du post-modernisme et de sa décontextualisation sociologique, politique et environnementale. Imprimés manga ou typographie japonaise, sacs à dos graphiques et colorés, blouses doublement zippées, manchons en fausse fourrure rose et bijoux gélifiés…le style selon Dorothée Tessier-Thomas se veut ludique et contemporain. Un voyage hors des frontières, à la rencontre d’un univers imaginaire japonais allumé – et énergisant!

Anne Marquis: Loin de la foule déchaînée

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Les vêtements imaginés comme une coquille protectrice, pour se retrancher de l’agitation et du bourdonnement incessant imposé par le rythme des nouvelles technologies et des médias sociaux: voici la proposition d’Anne Marquis. Des silhouettes qui sonnent comme un retour aux essentiels, balayant le spectre historique de la mode, glissant de l’austérité des années 1940 et du glamour des années folles, vers la vague hippie des années 1970, jusqu’à l’esprit 100 % denim des années 1990 et le minimalisme revisité à la sauce unisexe actuel. Une proposition pour le moins éclectique.

Ivana Araya Espinoza: Inexorable Moirae

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“Cette collection Automne-Hiver 2016 est conçue sur des liens tendus entre la brutalité d’Atropos, figure mythologique des Moirae, et la fermeté d’une évolution qui s’éteint dans un inexorable destin”, une explication transmise par Ivana Araya Espinoza qui force à la réflexion. Sur la passerelle, les silhouettes semblent en effet inspirées d’une époque glorieuse mystifiée, où les femmes avancent parées fièrement de capes flottant dans leur sillage, tandis que l’homme – tel un Revenant – apparaît torse nu sous sa large fourrure, le regard perçant. Une bestialité qui tranche avec l’élégance à la fois distinguée et quelque peu austère des mannequins féminins.

Texte et photos: Sarah Meublat 

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